28.5.13

Granit



La sixième des sœurs est aussi artiste au sein du collectif Granit.

Par quelle biais a-t-elle voulu illustrer ce mot, signifiant le conglomérat de quartz, de mica et de feldspath ?
Par la mode évidemment !

Venez nombreux voir les merveilles qui se cachent derrière la roche grenue, élaborées par douze jeunes artistes…


Rendez-vous du 30 mai  au 2 juin au 282, rue Etienne Marcel 93170 Bagnolet


www.granit2013.com

21.5.13

La rayure


Si aujourd'hui, elle continue à tracer des parallèles sur le costume civil, sinon militaire, son parcours n'a rien d'une ligne droite.

L'histoire ne l'a pas épargnée, la mettant tantôt à l'index, tantôt au ban de la société, reléguant souvent ses détenteurs au statut de marginaux, voire de zèbres.

Retour sur un parcours semé d'embûches.

- Moyen-Âge :Le motif géométrique est réservé à la lie de l'humanité : lépreux, filles de joie, bouffons.
Plus tard, c'est aux bagnards et aux domestiques qu'échoit le vêtement strié.

- XIXe siècle :La tenue aux 21 raies blanches et 20 raies bleues est donné au simple matelot comme marque de sa moindre importance au sein de l'équipage.

Mais parallèlement une nouvelle mode anime les plages normandes, où il est de bon ton de venir désormais profiter des bienfaits de la mer en soumettant ses pieds aux rigueurs du galet. Maillots de bain, cabines de bain, serviettes de plage se couvrent de rayures, Dieppe et Pourville-sur-Mer lancent les modes.

- Deauville, 1917 :Une jeune styliste au nom chantant de Coco Chanel va concrétiser ce nouvel engouement en concevant une marinière en jersey, matière qui n'avait jamais été utilisée à cette fin. C'est un coup de génie. La rayure va s'imposer à la planète.
La Belle Époque lui ouvre grand des portes qui donnent sur les années 50. 
L' air marin flottera sur les collections, les podiums ou les vestiaires de tout ceux qui aiment                  la mode.

   - Des années à 50 à aujourd'hui :Plusieurs des figures de notre époque, véritables icônes   des temps modernes, au passé houleux ou au parcours contrarié, ont arboré la marinière.
Pour n'en citer que quelques-uns : Bardot, Brando, Jean Seberg, James Dean, Andy Warhol, Kurt Cobain, Jean Paul Gaultier, Kate Moss.

La rayure devient sulfureuse, ligne de conduite à adopter pour s'assurer un destin rock'n'roll. 

Pour elle la boucle est bouclée et le pari gagné.





8.5.13

Voyage vers les nineties



Opération retour vers le futur, quand l'avenir est au passé.

Faute de pouvoir se rétroporter au 18 novembre 1983 précis où le seul endroit au monde où il fallait se trouver était New York, invité par MTV  à écouter Kurt Cobain faire ses preuves sans ampli, nous nous affublerons de la tenue qu'on y aurait portée, et qui est aujourd'hui à l'extrême pointe.

Ligne de conduite pour ce plongeon au cœur des années 90 :

- Endossez une bonne dose de grunge : Doc Marteens (bof), Carolina (mieux), converses, jeans troués et retroussés, gros gilet de laine tricotée, ceinture militaire, T-shirt vintage (et si on en trouve plus facilement à Tokyo ou New York qu'à Paris, raison de plus pour aller dans ces villes).

- Ne dédaignez pas une petite touche hip hop avec, par exemple, un sac Eastpack (Apc lance une collab' avec la marque de "sacs ado"), un pantalon d'ouvrier Carrarth (le must), un bonnet de marchand de marrons, des baskets sans lacets.

- Tempérez le tout avec quelques classiques et intemporels : barbour, bombardier, caban ou duffle coat, chandail tout simple à col rond ou à torsades.

Les années 90 ne savaient pas où elles allaient en matière de mode et puisaient dans tous les genres : ce que les Sixsœurs appelaient alors le "n'importe quoi style". C'est en cela que cette époque est source inépuisable. Son manque d'identité propre offre le plus large éventail de toilettes.

Retenez-le bien : notre avenir proche se situe dans les années 90.